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Sortie n° 23039191, créée le 23 10 2024
Acte de violence
Sponsor
Organisateur
Date de la sortie
Heure de début
Dimanche 27 Octobre 2024

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :
12:50 (H-1)
13:50
Descriptif de la sortie

 

© Festival Lumière 2024

Le genre du film noir, dont fait partie Acte de violence de Fred Zinnemann, est marqué par la psychanalyse, en ce qu’il propose des personnages torturés par leur passé et emprisonnés dans des situations inéluctables, dont la seule issue est une fin tragique. C’est bien le cas de Frank Enley, dont la vie paisible et respectable va être entravée par l’arrivée d’un vétéran invalide, Jo Parker, qui partageait son régiment lors de la Seconde Guerre Mondiale. Plus qu’une histoire de vengeance pour trahison et lâcheté, Fred Zinnemann donne à voir les conséquences traumatiques du conflit sur la psyché des protagonistes. 

La guerre est au cœur de l’histoire : les thèmes de la fin des combats et du retour des soldats au foyer familial sont présentés par touches discrètes au début de l’intrigue. Jo Parker est ainsi d’emblée caractérisé comme un homme claudiquant : une jambe que l’on imagine avoir été blessée lors d’une bataille. La métaphore de l’homme boiteux est d’ailleurs filée dans l’un des dialogues entre Jo et sa compagne, cette dernière soulignant la stérilité de son comportement et comparant, dans un élan de colère, le cœur meurtri et amputé de Jo à sa jambe invalide. Le contexte d’après-guerre se manifeste encore par une parade militaire qui traverse l’image de gauche à droite, barrant le passage à Jo, tentant de se faufiler de l’autre côté de la rue. Ce motif revient, notamment lorsque la femme de Frank, Edith, le rejoint à un congrès de manière à l’informer de la présence de Jo chez eux. Elle est bousculée dans les escaliers par une horde d’hommes ivres masqués, rappelant en cela la manifestation militaire. D’un côté comme de l’autre, il y a entrave à la navigation libre des personnages au sein du plan, par une foule plus ou moins organisée. 

Dans cette perspective de contraindre le mouvement, les escaliers deviennent également un leitmotiv. Les personnages les montent et les descendent, et ce lieu de transition, qui sépare en même temps qu’il relie deux pièces dessine la relation complexe qui unit présent et passé, la manière dont l’un communique avec (et impacte) l’autre. 

Fred Zinnemann prend le parti, comme le suggèrent les codes du film noir, de s’attarder sur la figure de la victime. Si l’on s’attache d’abord à Frank Enley, que l’on croit sujet d’une persécution, les échanges entre le trio de personnages (Frank Enley, sa femme et Jo Parker, porté par des acteurs qui réalisent une performance sensible) révèlent bientôt l’ambiguïté de la situation : Jo est tout autant victime de violence que ne l’est Frank. Acte de violence se situe dans une zone grise : celle qui constitue tout être humain, motivé à la fois par des causes louables, parfois entachées par d’autres qui le sont moins. Il y est question d’enjeux de survie, de parti pris des protagonistes brisant l’éthique et les valeurs qu’ils prônent pour tenter de sauver leur peau. Les personnages battent en brèche le manichéisme pour donner à voir la complexité de l’âme humaine dans un temps de pure inhumanité. 

Le tour de force du film se situe dans la manière dont il appréhende les réminiscences. Ainsi, une scène d’une profondeur poignante se dessine lorsque, tourmenté, Frank se dirige en pleine nuit dans un tunnel : là, il revoit la scène passée qui conditionnera sa vie présente. Le cinéaste n’a pas recours au flash-back : rien n’est montré, tout est projection. Nous assistons seulement, démunis, au cri de terreur et de désespoir de Frank. 

Acte de violence touche par la subtilité de la mise en scène qui ne s’égare jamais dans le voyeurisme, suggère plus qu’elle ne dévoile. C’est une leçon de sobriété, de maîtrise, qui porte en elle un message puissant de fraternité.

 

De Fred Zinnemann / Avec Van Heflin, Robert Ryan, Janet Leigh / USA/ 1h20/ 1948 / Festival Lumière 2024.

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