Paris est en manque d’art… Après les musées, les galeries sont désormais empêchées d’exercer leur activité normalement. Mais la capitale mondiale des galeries fourmille d’idées et d’initiatives. Au cœur de cet écosystème, les marchands de la rue des Beaux-Arts ont décidé de redresser la tête : tenant compte des préconisations sanitaires, ils s’unissent pour offrir aux passants une exposition de qualité muséale, accessible tous les jours de la semaine.
Le quartier de Saint-Germain-des-Prés abrite historiquement une concentration inégalée d’enseignes culturelles. Contrairement à d’autres quartiers de la capitale, les galeries y fleurissent à visage découvert, permettant aux promeneurs de se délecter de chefs d’œuvres visibles depuis la rue ! Réunissant plus de vingt enseignes, l’exposition À visage découvert se déroule ainsi dans les vitrines des galeries, visibles depuis l’extérieur.
Autour de ce thème fédérateur, le visage comme expression de l’humanité mise à nu, du masque chamanique de la collection Breton à l’autoportrait de Marina Abromovic, les galeries proposent un parcours éclectique et stimulant, à l’image des spécialités qui sont réunies dans cette rue historique : art contemporain, art moderne, arts graphiques, arts primitifs, design, antiquités…
Située au débouché de la rue, l’École des Beaux-Arts s’associe naturellement à la manifestation, en s’inscrivent dans la logique dynamique du quartier et s’associe aux galeries de Saint-Germain-des-Près dans un dialogue urbain fructueux offrant sa célèbre guérite d’accueil à un étudiant.
A l’invitation des galeries, le créateur et artiste Jean-Charles de Castelbajac investit la rue avec fantaisie, traçant à la craie des visages angéliques qui surprennent le promeneur, dans le renfoncement d’un porche ou sur une armoire électrique… L’exposition À visage découvert sera symboliquement dévoilée le jeudi 1er avril, date du rendez-vous mensuel du Jeudi des Beaux-Arts, et restera visible jusqu’au 20 avril.