Mouhcine Rahaoui fait partie de ces artistes dont l’histoire
personnelle habite la démarche créative. Ses œuvres
multidimensionnelles écrivent un docufiction : entre la réalité
des mines de charbon et les contes qui les accompagnent.
Mouhcine Rahaoui n’est pas mineur. Son père le fut.
S’il n’a jamais lui-même véritablement travaillé dans les
mines, sa pratique plastique ressort profondément marquée
des échos et témoignages avec lesquels il a grandi. Il se les
approprie pour réincarner les mines, lui, enfant de Jerada,
cité minière marocaine proche de la frontière algérienne.
Mouhcine Rahaoui compose l’esthétique du mineur et établit
sa légende. Les paysages qui émergent de la matière
dissèquent les entrailles de la terre, excavant des horizons
mystérieux comme inquiétants. L’abstraction de Mouhcine Rahaoui
figure le sentiment de la ville de Jerada, hantée par la mine et
ceux qui y ont travaillé et y travaillent toujours malgré la fin
légale de son exploitation dans les années 2000.
Son exposition personnelle - À l’horizon, une obscure clarté -
rend compte d’une recherche conceptuelle autour de la mine.
Mouhcine Rahaoui donne à voir une réalité qui relève,
dans l’imaginaire, d’une fable lointaine et non du quotidien.
Il traduit les sentiments de dépendance et de risque mêlés
de fascination et d’espoir. Tout en honorant la mémoire du
mineur dans la fatalité de son aliénation à la terre, il souligne
les mouvements de résistance et la solidarité qui règnent
dans l’adversité.
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