Programmation : Du mardi au samedi (sauf fériés, août) 11h-19h
Fermetures : Lieu fermé le lundi, le dimanche
JE VERRAI CETTE EXPO RAPIDEMENT SUR MON HEURE DE DEJEUNER ET VOUS POURREZ CONTINUER TRANQUILLEMENT :-)
L'exposition des photographies de Cécile Asanuma-Brice présente les traces des lieux d’existence dans la zone à Fukushima avant qu’elles ne disparaissent à jamais, pour être remplacées par les villes-objets produits par l’industrie urbaine.
La catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011 a fait couler beaucoup d’encre, bien qu’elle tende à tomber dans l’oubli. Pour la première fois au monde, une zone évacuée après un accident nucléaire, a été rouverte à l’habitat. Cette levée progressive de l’ordre d’évacuation s’est traduite par une politique de décontamination d’une ampleur qui n’a pas d’égale à ce jour. Une fois la décontamination prévue achevée, s’ensuit une phase de destruction précédant celle d’une reconstruction balbutiante.
Lors des Jeux Olympiques de 2020, l’espoir d’un focus mondial sur la reconstruction de la zone la plus proche de la centrale endommagée et l’opportunité ainsi donnée de partager avec le monde entier une image plus positive de la situation s’est traduit par une accélération effrénée de sa réouverture. Ce fut d’abord un tourbillon de camions transportant les sacs de terre contaminée vers les entrepôts côtiers. Puis s’en est suivi la destruction des lieux d’existence, préambule nécessaire au rouleau compresseur de la planification urbaine qui allait bientôt s’imposer en maître des lieux.
Cette exposition propose de découvrir la situation après la levée de rideau. En quelques heures, des villages de dizaines de milliers d’habitants furent évacués, à raison, face au danger présent. Ces rues désormais silencieuses et vides de toute animation humaine, exposent l’éventration des logis aux vents mauvais. La faune, quant à elle, profite de cette parenthèse paisible pour regagner un peu de terrain.