L’artisanat et les cultures traditionnelles inspirent profondément le travail de Sara Ouhaddou. Par le biais de l’illustration, elle a développé une relation privilégiée avec les artisan.e.s comme les brodeuses ou les maîtres verriers, qui réinterprètent leurs techniques ancestrales pour produire des objets singuliers. Son oeuvre « alif, ba, ta, tha, jim, Ha, kha, dal, dhal, ra, zay, sin, shin, Sad, Dad, Ta, ‘ayn, ghayn, fa, qaf, kaf, lam, mim, nun, ha, waw, ya » est née au Maroc, lorsqu’elle a collecté ce qu’on appelle communément l’Iraq le verre irakien, un matériau qui appartient depuis longtemps au vocabulaire décoratif des médinas. Cette transformation évoque la disparition du matériau au profit d’un verre probablement mauresque, c’est-à-dire avant que le verre industriel ne soit fabriqué en Chine ou en Arabie Saoudite.
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Dans cette dernière série , Vanessa Fanuele fait passer la perception de l’espace autour, et au travers de ces cabanes. Les fonds des jungles semblent flotter tels des rêves autour de ses architectures faites de feuilles de palmiers et autres branchages sortis de l’imagination de l’artiste. Devant ce procédé subtil de rapports chromatiques, le spectateur peut flotter dans un espace indéterminé, pour entrer dans une sorte de communion parfaite avec la nature environnante, calme et mystérieuse. Par un refus délibéré de profondeur réaliste dans les paysages, l’artiste ajoute des constructions faites par petites touches superposées, produisant presque un effet de motif.
Petite, je veillais les signes du printemps en hiver, ceux du jour dans la nuit, mais aussi ceux du bruit dans le silence. En tout, c’est bien l’envers qui m’a enseigné l’expression d’une proportion.
Décidément peu scientifique, pendant un temps j’ai cru que la philosophie m’aiderait à comprendre la totalité. J’ai finalement choisi la sculpture et ainsi accompagné la vie par le fragment.
Lassana Sarre est artiste plasticien et peintre né en 1994 à Paris dont l’œuvre mêle amis proches et figures historiques. Dans des espaces épurés, il intègre des images fortes en référence à sa vie personnelle comme architecture historique, et bâtisse de vitry sur seine ville où il a grandi, ou bien des textes publicitaires glanés lors de voyages . Ce faisant, il interroge les processus d’ascension sociale et d’injustice, tout en proposant une recontextualisation française des figures noires. Son œuvre cherche également à établir un autre cadre de référence affranchi des diktats du canon traditionnel européen. Ses toiles, souvent de grand format, sont régies par un principe d’inachèvement entre pudeur et incertitude, qui permet aux symboliques de ne pas gouverner la toile mais de l’infiltrer, tout en renforçant par un contraste pictural le regard frontal des figures auxquelles il rend hommage.
Les œuvres photographiques de Louis Heilbronn ne sont pas sans rappeler la plasticité des peintres de la Renaissance.son langage visuel est à rapprocher de maîtres de cette période comme Masaccio,ou Piero Della Francesca.Une singulière beauté se dégage de son œuvre photographique, provenant le plus souvent du contraste étonnant entre la simplicité des objets photographiés et la subtile lumière qui émane de leur environnement.