Du 2 au 8 juin, la Galerie du Génie de la Bastille accueille l’exposition « 2 mains, plus tard ». 

Deux femmes, deux artistes, se retrouvent. Après 20 ans.
Deux vies : deux mains – ou plutôt quatre
L’une a étudié en Italie, l’autre à Paris et Jérusalem.
L’une a vécu à Dubaï, Londres, Bruxelles, l’autre a tourné avec un cirque dans le monde entier. L’une peint sur le tissu, joue dans la trame, dénoue et renoue des fils, l’autre dessine son corps, et ce qui le compose.
L’une tisse et enduit, l’autre inscrit ses mots, et son empreinte. 
Deux visions d’une gaieté lyrique et chromatique.

LES ARTISTES

Dominique de Bellefroid

Née en Flandres (Belgique) Dominique entreprend des études d’arts à Florence, puis à Londres. Elle vit aux Emirats puis rentre en France et repart à Londres ou elle s’inscrit à l’atelier Heatherley School of arts.

Elle habite aujourd’hui à Bruxelles et travaille régulièrement à l’Académie Constantin Meunier dont elle est diplômée en peinture et en tapisserie depuis 2022.

”J’utilise des pans, des « fields » plutôt que des lignes précises de manière à laisser beaucoup d’espace libre dans ma peinture, d’avoir peu de bordures, pas de frontière.

Les fils de la toile me guident, je les couvre de peinture, tantôt de manière très fine et transparente en utilisant des glacis à l’huile, tantôt de manière plus brute et spontanée au moyen de bâtons à l’huile révélant chaque aspérité du support.
Je puise mon inspiration dans l’intrication, dans la courbure du temps, dans la théorie des cordes comme je le fais dans le fil, le tissage que je pratique avec ses entrelacs, ses champs de repos, ses liaisons, ses croisures qui font que tous les fils uniques tiennent ensemble, sont liés, formant un tissu, une toile.

 Je peins souvent directement sur la toile non montée car j’aime ce qui s’aventure, ce qui dépasse, ce qui désobéit, ce qui résiste. »

Marie-Elisabeth Cornet

Née à Vienne (Autriche), Marie-Élisabeth passe son enfance en Belgique. Après une double formation de théâtre et d’arts plastiques à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, elle déménage à Paris, où elle entre à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, pour étudier le dessin et la sculpture. Elle est reçue comme artiste en résidence à Jérusalem à l’école Bézalel.

« Depuis vingt ans je dessine, je joue et j’écris, sur la scène, sur la piste, sur la toile et sur le papier. Mes obsessions sont les mouvements, les histoires et les racines. »