CÁRDENAS, MON OMBRE APRÈS MINUIT
ŒUVRES SUR PAPIER - ŒUVRES SCULPTÉES.
Cette exposition Mon Ombre après minuit a pour objectif et particularité de montrer un vaste ensemble
d'œuvres graphiques sur papier de l'artiste célébré comme sculpteur, œuvres inédites qui pour la plupart
n'ont jamais été montrées auparavant.
Si Cárdenas est internationalement reconnu parmi les grands sculpteurs du 20e siècle, on sait moins qu’il fut
tout autant un dessinateur accompli, comme d'autres grands artistes avant lui - on pense à Giacometti -
pratiquant le dessin quotidiennement, tout entier attaché à sa quête obsessionnelle de la forme et du mystère
profond de la matière. C’est ce que la Maison de l’Amérique latine et la commissaire Elena Cárdenas Malagodi,
à qui nous rendons ici hommage (1936-2021), ont souhaité mettre en évidence dans cette exposition titrée
ainsi Mon ombre après minuit d’après une sculpture-totem noire et blanche, en bois et plus tard en bronze.
Celle-ci accueille à l'entrée le visiteur, est l'âme du poète, est symbole de l'union du dessin et de la sculpture
chez Cárdenas.
Ainsi, toute sa vie, Cárdenas n’aura de cesse de dessiner, spontanément, à toute heure, et sur toutes sortes de
supports. Le dessin ne se sépare jamais de l'acte de sculpter, les deux pratiques se rejoignent dans un
corps à corps perpétuel, entraînant métamorphoses des matières et des formes, énergies et flux ininterrompus.
Une centaine de dessins, gouaches, peintures et quelques sculptures en attestent, réalisés pour l’essentiel à Paris,
où l’artiste cubain résida à partir de 1955.
ALICIA PENALBA
LE LANGAGE DES FORMES
17 SEPT 2021 15 DÉC 2021
Alexandre et Richard Fleury sont heureux de consacrer une exposition monographique à Alicia Penalba (1913-1982),
artiste d’origine argentine et grande figure de la sculpture abstraite d’après-guerre.
Initiée par la galerie A&R Fleury, cette rétrospective déployée en deux lieux réunira quarante œuvres, sculptures et collages,
choisies pour offrir une vision approfondie de son œuvre, porté tout à la fois vers l’éclatement des formes, la conquête des
espaces et la monumentalité́.
------
está es mi inmensidad en bruto, a cántaros,
éste es mi grato peso, que me buscara abajo para pájaro;
César Vallejo
là est mon immensité brute, torrentielle,
là est mon poids si léger qu’il me cherche au sol pour me faire oiseau ;
César Vallejo (trad. François Maspero)
Poids léger
Entre l’Extrême et l’Occident il y a Alicia Penalba. L’oiseau Penalba qui ne se préoccupe pas de ses plumes disait si
justement Michel Seuphor.
Sculptrice de première grandeur, son œuvre a été trop longtemps éclipsée par les circonstances, sa notoriété au purgatoire
après sa mort : sa voiture est fauchée par un train, en 1982.
La Maison de l’Amérique latine, avec le Musée Rodin, avait commencé à la remettre sur le devant de la scène, en exposant
ses œuvres d’atelier en 1988.
Il faut donc saluer l’initiative de la Galerie A&R Fleury : en présentant quarante pièces à la Galerie et à la Maison de l’Amérique latine,
elle contribue à lui donner sa place parmi les grands sculpteurs de la deuxième moitié du 20e siècle.
Son enfance argentine fut errante, au gré de l’installation des lignes de chemin de fer par son père, entre Patagonie et
Cordillère des Andes, entre vertige horizontal et vertige vertical.
Installée en France depuis 1948, elle a transformé l’extrême Amérique du Sud en destin artistique, reconnaissable entre tous,
son nom-valise Pen/Alba le confirme, entre pénombres crépusculaires et aubes naissantes.