CHACUNE / CHACUN AVEC SA RÉSERVATION
LE BAL INVITE L’ARTISTE-CHERCHEUSE CATALANE LAIA ABRIL (BARCELONE, 1986) À PRÉSENTER LE DERNIER VOLET DE SON TRAVAIL AU LONG COURS CONSACRÉ À L’HISTOIRE DE LA MISOGYNIE : ON MASS HYSTERIA. APRÈS ON ABORTION EN 2016 ET ON RAPE EN 2020, CE CHAPITRE POURSUIT LA TRILOGIE SUR LE CONTRÔLE SYSTÉMIQUE DU CORPS DES FEMMES À TRAVERS LES SIÈCLES ET LES CONTINENTS.
Dans On Mass Hysteria, Laia Abril propose une lecture visuelle des différentes interprétations mises en oeuvre pour tenter d’expliquer ce qui a longtemps été qualifié « d’hystérie collective ». Ces phénomènes frappent principalement des communautés d’adolescentes et de femmes étroitement soudées, confrontées à des situations de stress majeur ou d’oppression qui manifestent des symptômes collectifs dépourvus de cause physiologique : évanouissements, tremblements, fous rires inextinguibles, transes…
Dans l’installation au BAL, Laia Abril, fidèle à sa méthode de recherche, développe trois études de cas spécifiques, examinées avec des anthropologues, sociologues, neurologistes et psychiatres pour tenter de comprendre l’origine de ces crises
À PARTIR DU 16 FÉVRIER, LE BAL PRÉSENTE LA PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE DÉDIÉE À L’ARTISTE POLONAISE JOANNA PIOTROWSKA, REMARQUÉE À LA DERNIÈRE BIENNALE DE VENISE ET LAURÉATE DU LEWIS BALTZ RESEARCH FUND (2018) INITIÉ PAR LE BAL. DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES, ELLE DÉVELOPPE UN UNIVERS VISUEL AU CROISEMENT DE LA PHOTOGRAPHIE ET DE LA PERFORMANCE, QUI AUSCULTE LES RELATIONS COMPLEXES ET AMBIGUËS AU SEIN DU CERCLE FAMILIAL.
Se confronter à l’œuvre de la jeune artiste polonaise Joanna Piotrowska invite inévitablement à faire l’expérience de la contrainte. De ses photographies ou vidéos se dégagent une atmosphère d’enfermement, de violence sourde. S’y observe des corps sous tension aux postures artificielles mis en scène dans des intérieurs domestiques, des cabanes enfantines et précaires construites de toutes pièces par des adultes au sein de leurs propres maisons, des gestes contre des ennemis invisibles, mais aussi des cages de zoos désertés par leurs occupants. Autant de situations dans lesquelles l’expression corporelle se substitue à l’expression verbale. Ce que le langage ne peut exprimer, Joanna Piotrowska le met volontairement en scène par des gestes et attitudes soigneusement composés, créant ainsi un nouvel alphabet corporel, insolite et grinçant.
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