Évoquer la pratique de Nick Mauss pourrait prendre la forme d’un trait ininterrompu, ténu, tel un geste, un souffle, qui s’étendrait sans fin au fil des rencontres de l’artiste. Ce trait du dessin, médium avec lequel on pose les idées, l’artiste le fait courir sur différents supports et espaces. Il le trace entre des événements, des pratiques artistiques, des histoires personnelles tombées dans l’oubli. L’artiste les cherche dans les archives, les lie dans des espaces d’expositions et crée un lieu où se révèlent des affinités électives, entre les œuvres et les personnes. S’insinuer dans une exposition de Nick Mauss, c’est être saisi par une superposition d’images, par des entrelacs de relations, dans une forme de simultanéité évanescente. Ce serait comme voir des corps se mouvoir dans un espace, sur une scène, à se toiser, s’inspirer, s’enchevêtrer sans pour autant se fondre.