Suffit-il à une œuvre d’art qu’elle s’élève verticalement pour être considérée comme étant un totem ou bien la nature même de ce dernier implique-t-elle de facto une dimension spirituelle ? Le totem est probablement avant toute chose un symbole, celui d’un lien entre les différents individus d’un groupe, que ce lien soit familial, clanique ou spirituel.
La trentaine d’œuvres d’artistes béninois présentée dans le cadre de cette exposition est réalisée à partir de matériaux très différents : du fer à béton pour Marius Dansou, du bois pour les membres de la famille Dossou, Gérard Quenum, Nathanaël Vodouhé et Dominique Zinkpè, de la terre cuite pour Euloge Glélé, des rebuts de chaussures pour Achille Adonon, ou du métal et du tissu pour Benjamin Déguénon.
Pourtant ces sculptures, aussi différentes soient-elles soient dans leurs propos
partagent bien plus que la verticalité. Le visiteur perçoit intuitivement qu’au-delà de la forme quelque chose d’autre est en jeu, sans que la nature de cette chose soit explicite. Comme une incarnation du sacré, ce qui, dans le cas d’artistes béninois n’a rien d’étonnant lorsque l’on sait que le Bénin, ancien royaume du Dahomey, est la terre natale du vaudou.
Liste des artiste s: Achille ADONON, Benjamin DÉGUÉNON, Amidou DOSSOU, Kifouli DOSSOU, Lassissi DOSSOU, Soumaila DOSSOU, Wabi DOSSOU, Euloge GLÉLÉ, Gaël LOKOSSOU, Gérard QUENUM, Nathanaël VODOUHÉ, Dominique ZINKPÈ